25 avril 2024

Avions – Trains ? Les transports en région Auvergne-Rhône-Alpes

Le TGV quel avenir?

  • 155 km/h

C’était la vitesse réelle – appelée aussi vitesse commerciale – des TGV en 2016, de leur point de départ à leur point d’arrivée.
En réalité assez loin des 300 km/h systématiquement mise en avant quand on parle de grande vitesse en France.
L’écart avec les trains classiques, dits intercités (103 km/h) et même les TER (83 km/h), n’est finalement pas si grand.
En cause : la fréquence des arrêts et le fait qu’une partie des trajets des TGV se fait sur des voies classiques qui ne permettent pas de dépasser les 160 km/h.
Point important : ce chiffre ne tient pas compte de la mise en service en 2017 de 540 km de vraies lignes à grande vitesse grâce à l’ouverture des liaisons Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes et le contournement de Nîmes-Montpellier.

  • 25 %

C’est la part des communes desservies par le TGV qui ont moins de 10 000 habitants. Un quart des arrêts des trains à grande vitesse se fait donc dans des bourgs, voire des villages. La donnée conduit à des interrogations sur la politique de desserte TGV. Ces choix permettent de désenclaver des territoires mais ont pour conséquence que 70 % des liaisons TGV sont aujourd’hui déficitaires

Le projet de ligne Lyon – Turin au cœur des discussions, ou des divisions ?

Ce projet a divisé pendant la campagne des régionales de 2021, les socialistes et les écologistes : EELV (Fabienne GREBERT) est contre, le PS (Najat Vallaud-Belkacem) est pour.

La Région peut avoir un rôle à jouer dans ce vaste projet international, avec surtout les liaisons ferroviaires entre Lyon et le tunnel transalpin.
Près de 190 km de nouvelles voies sont prévues et doivent surtout être co-financées.
Ces nouvelles voies pourraient coûter à la Région près de 600 millions d’euros.
Un arbitrage (par qui ?) est prévu à la fin de l’année.

Une vaste plateforme de chargement est envisagée du côté de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

Les écologistes dénoncent depuis 2015 un projet « pharaonique », en plaidant pour une remise aux normes et une modernisation du tunnel du Mont-Cenis, tout en dénonçant la pollution générée par la construction des nouvelles infrastructures.
Près de 11 km des 57 km du tunnel transfrontalier ont déjà été creusés.
Le rythme devrait s’accélérer avec la prochaine désignation des lauréats des marchés de travaux lancés par la société franco-italienne TELT
« Tunnel Euralpin Lyon-Turin ».

Dans notre dernier sondage Ipsos « Comprendre le vote des français » pour France TV et Radio-France, l’environnement arrive en 4 ème position des préoccupations des électeurs pour la Région. Les transports eux arrivent en 12 ème position.

Position officielle SNCF

Position de La Cour des comptes

Elle critique vertement le projet. La Cour préférerait une amélioration de la liaison actuelle, à cette nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse de 26 milliards d’euros.  D’autant que le trafic de fret n’a pas connu l’envolée prédite depuis vingt ans sur cet axe. Mais …le projet est politique!

Matignon a répondu, point par point, dans une note très technique, où le véritable enjeu n’apparaît finalement qu’à la dernière page :« l’action du gouvernement dans la conduite de ce projet s’inscrit dans le cadre d’engagements internationaux qui ont été récemment renouvelés ». C’est un projet intergouvernemental, donc politique.

Mercredi 10 Juin 2020        (LyonMag)

Une nouvelle ligne ferroviaire directe entre Lyon et Bordeaux ?

La liaison directe entre les deux villes n’était plus possible avec la SNCF depuis 2014. Mais Railcoop compte bien remédier à cette suppression.

Avec l’ouverture à la concurrence totale du transport ferroviaire en décembre, et avec l’interdiction programmée des vols intérieurs bénéficiant d’une alternative ferroviaire, « la réouverture de la liaison ferroviaire transversale Bordeaux – Lyon qui traverse le Limousin et l’Auvergne constitue un premier pas vers le développement de nouvelles offres ferroviaires adaptées aux territoires », indique la société Railcoop dans un communiqué.

La société Railcoop espère transporter 69 000 voyageurs par an sur cette ligne, à partir de 2022. Avec un temps de parcours de 6h46, cette ligne desservira Bordeaux, Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés, Roanne et Lyon. (La gare de départ n’a pas encore été précisée).

« Cela constitue un premier test pour Railcoop.
S’il s’avérait concluant, Railcoop ouvrira d’autres liaisons en train classique avec comme objectif de mieux connecter les territoires aux services ferroviaires », précise Quentin Neurohr, sociétaire de Railcoop et dirigeant de COPOMO, un cabinet de conseil en mobilités.