28 mars 2024

Grand Genève – Évènement rare au Jardin Botanique

Un lys géant fleurit après quarante ans

Il aura fallu patienter pour admirer les fleurs rouges de ce «Doryanthes palmeri»,  choyé par plusieurs générations de jardiniers.

Alice Randegger                     Publié: 05.04.2022, 18h45

Un «Doryanthes palmeri», connu sous le nom de lys géant, a fleuri au Jardin botanique et suscite depuis une grande curiosité. Tout le monde se presse pour voir l’attraction: un lys géant d’environ 3,5 mètres. Mieux encore: pour la première et unique fois de son existence, il est en fleurs. La plante fait environ 3,5 mètres. Impressionnant.

Il aura fallu attendre quarante ans pour assister à ce spectacle, quatre décennies nécessaires pour qu’il emmagasine suffisamment d’énergie afin de déployer des fleurs rouge vif!
On retrace avec Vincent Goldschmid, horticulteur chargé des serres aux Conservatoire et Jardin botaniques, la biographie de cette plante rare, d’une famille proche de l’asperge, avec Vincent Goldschmid. Il est responsable des serres des Conservatoire et Jardin botaniques.

Ce spécimen a été planté en 1983 et choyé par plusieurs générations de jardiniers de l’institution genevoise. «C’est un bel hommage à toutes les personnes qui ont contribué à sa vie et à sa floraison», glisse l’horticulteur. Originaire d’Australie, il répond au nom de Doryanthes palmeridory signifiant «lance» en grec ancien et anthos «fleur».

Aucune plante européenne ne peut rivaliser avec une inflorescence (ndlr: ensemble de fleurs) de cette ampleur.

Après des années de rempotage et d’arrosage, ce lys géant a été mis en pleine terre, dans la serre, il y a cinq ans.

«Il est protégé du vent, du soleil, des animaux: on n’en voit pas d’aussi beaux dans la nature», s’enthousiasme Vincent Goldschmid, avant d’expliquer la rareté de cette plante: «Elle pousse dans une région assez petite, proche de Brisbane, menacée par l’activité humaine. Et n’est pas beaucoup cultivée, par manque de place.»
Si l’inflorescence s’est esquissée il y a pratiquement huit mois, difficile de dire combien de temps elle durera. «Il y aura des choses à voir en tout cas jusqu’aux vacances de Pâques: elle va faire des fruits avant de dépérir», conclut le responsable des serres. À vos agendas!

Alice Randegger est journaliste stagiaire à la Tribune de Genève depuis 2021. Elle a auparavant couvert l’actualité culturelle genevoise pour EPIC magazine et Radio Vostok et suivi un cursus en Lettres à l’Université de Genève.

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